1.
Plus
rien ne se passe, dans la nuit. Les traces d'éclairs noircissent le ciel
attendu mais surprenant. Des douleurs se marquent, pas partout, par endroits
connus. Sur des lumières, des pas de solitudes demeurent.
La
blancheur du soupir rompt la clarté, le temps regorge de son amertume
insolente. Sur les cimes humides, un regard croit abolir le rayon qui l’a fait
naître. L’après-midi s’en va, ne laissant que lui-même en communion.
L’invisible
tranquillité des saisons se substitue à la mémoire perdue, inaccessible. Un
oiseau libère un espace vide, et fait apparaître un visage, au loin, en face.
Un calme délétère nargue les néants artificiels.
L’exception
végétale entre en liaison avec la citronnelle reçue. Les heures tyranniques
trahissent la chair. L’immense invention choit dans un automne naissant,
dominateur.
Une
éclaircie, en compagnie de la clameur d’une ville perdant son abondance, offre
son abri réconfortant. Le passage des machines rouvre une blessure ancienne,
réelle. L’ombre d’un nuage complète une inscription aux grouillements infinis
et rigoureux – d’une présence inadmissible.
L’immensité
rêveuse du matin jette son écume sur un horizon apaisé. Les cœurs de l’instant
s’ouvrent. Sur les intervalles de hauteur, se gravent des notes libres et
soi-disant statiques. Une armée d’obstacles s’effondre. Un clair bigarré
s’instruit, répondant aux échos de l’azur offert en partage, unique. Ciel
sublime.
Le
temps, sorti d’un éblouissement, converge en variations ultimes. Les créatures
s’enfoncent paisiblement en un amour. Calfeutrés en une atmosphère sèche et
tiède, les évènements voyagent maintenant à reculons, trahis par leurs signes
évidents. Amateurs fantômes, amertumes désamorcées, chants de vigueurs
englouties en un présent de plénitude encore voilée.
Lovant
les toits glissants, la quiétude de la plaine soulage l’ombre attendrie,
laissant derrière elle de vains revers. Des briques échouent en couleurs. Une
frondaison résiste devant un simple vol curieux, abandonné, dessinant ses airs
aléatoires.
(2024)